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REF : JM-V3-04
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Lithographie originale réalisée en 1978 sur velin.
Origine : Cette lithographie originale appartient à la série de 6 lithographies originales spécialement réalisées par Joan MIRO pour le portfolio "Lithographs Volume III"
publié aux Editions Maeght en 1978, et regroupant le travail effectué en lithographie par MIRO entre 1964 et 1969.
Référencée officiellement sous le n° 1116 dans le catalogue raisonné "Joan Miro Lithographe" de Fernand Mourlot.
Dimensions : 25 x 32 cm
Complément d'informations culturelles et artistiques sur le dessinateur
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"La ferme (1921)", "Le Carnaval d'Arlequin (1925)", série des "Constellations (1939-1941)", "Femme, oiseau, étoile (1942)".
Surréalisme et abstrait
Dadaïsme, cubisme et fauvisme. Mais aussi sa terre natale, la Catalogne et ses paysages qui marquèrent profondément l'enfant et le jeune homme.
Les Surréalistes, même si appartenant au mouvement, il ne suivait guère les directives de celui-ci. Mais il les fréquentait, se parant le plus souvent de son silence comme d'un bouclier... D'ailleurs les surréalistes le moquaient souvent pour sa naïveté, son goût affiché pour l'enfance, pour retrouver en lui-même les mécanismes d'une réponse simple et personnelle à l'art. Miro fréquentait le tout Paris intellectuel, mais il demeurait Miro, et gardait en lui sa poésie personnelle et exceptionnelle.
Joan Miro est unique par le lien qu'il a créé entre peinture et écriture. Dans sa période la plus "dépouillée", l'oeuvre de Joan Miro est une expression écrite, presque une nouvelle calligraphie.
Joan Miro, à partir des années 60, va se confronter au gigantisme. Sculptures, mais aussi murs de céramiques (souvent réalisés avec les Artigas - père et fils) viennent enrichir le langage premier de sa peinture, tout en tissant des liens évidents avec celle-ci.
Joan Miro naît à Barcelone le 20 Avril 1893, dans un cocon profondément artistique (son père est orfèvre, sa mère, fille d'ébéniste). Malgré cela, le jeune Joan est poussé par sa famille vers des études de commerce, dont il sort presque naturellement en entrant aux Beaux-Arts...
Son apprentissage, notamment aux côtés de Modest Urgell, est interrompu en 1911 lorsqu'il contracte le typhus. Envoyé dans une ferme familiale à Montroig del Camp, il comprend alors l'importance de cette terre catalane qui est au cœur de son histoire, de sa culture, de sa trajectoire. Durant toute sa vie, il retournera en Catalogne pour se ressourcer, chaque année.
Le début des années 20 est marqué par les premières expositions et les premières rencontres artistiques. Entre le fauvisme, les couleurs de Van Gogh et l'organisation paysagiste de Cézanne, Miro arpente son modernisme. Lui qui refuse les règles, les méthodes conventionnelles, va s'évader dès son installation à Paris, en entrant notamment en contact avec les surréalistes. Et c'est à Paris qu'il vend sa première toile d'importance « La ferme » à un acheteur, lui aussi à la veille de connaître la célébrité, Ernest Hemingway.
Dès 1924, il est pleinement membre du groupe d'André Breton. Mais en même temps, l'artiste traverse une grande crise identitaire concernant son expression. Il veut remodeler le réel, se séparer de la représentation pour entrer dans une simplification de la ligne, des formes, dans l'aire des « tableaux à déchiffrer ». La spontanéité totale de sa démarche picturale est, à la fois, l'ultime aboutissement du surréalisme et la signature personnelle de Miro.
En 1925, « Le Carnaval d'Arlequin » est présenté lors d'une exposition collective où figurent également De Chirico, Klee, Man Ray, Picasso et Ernst. Cette œuvre, aboutissement de la période surréaliste de Miro, marque aussi le début de la reconnaissance publique de l'artiste.
En 1929, Miro épouse Pilar Junosa, et tandis que le jeune couple s'installe dans un appartement assez grand pour accueillir aussi l'atelier du peintre, Miro présente le jeune Salvador Dali au groupe des surréalistes.
A partir du moment où le mouvement surréaliste, entièrement sous le joug de Breton, est entraîné vers le combat politique (qui prend désormais le pas sur l'artistique), Miro se sépare du groupe et, après un voyage aux Etats-Unis, recentre sa création vers le collage tout en découvrant, grâce à Aimé Maeght, l'art de la lithographie. A son retour à Paris, le collage l'emmène vers la sculpture.
C'est dans la capitale française que Miro passera la durée de la Guerre d'Espagne revenant à une peinture réaliste à l'heure où Picasso réalise Guernica. Ils exposeront d'ailleurs ensemble en 1937. Après l'entrée des troupes allemandes en France, Miro regagne l'Espagne (vivant entre Montroig, Palma de Majorque et Barcelone) et y construit son style définitif, qu'il met en place après plus d'une année de tâtonnements, de lectures et de méditations. Entre les apports de Gaudi, ceux des siurells (petites sculptures de Majorque) et le travail plein de rage et d'énergie qu'il réalise en lithographie, Miro atteint enfin l'expression unique qu'il recherchait.
L'après-guerre est marquée par son travail en céramique avec son ami d'adolescence Josep Llorens I Artigas (puis avec le fils de celui-ci Joan Gardy Artigas), par la poursuite de ses recherches en lithographie et en gravure, ainsi que par de nombreuses récompenses qui pleuvent sur le peintre catalan, désormais considéré comme l'un des plus grands peintres vivants.
Au cours des années 50, un second séjour aux Etats-Unis le confronte à la jeune génération de peintres américains, comme Pollock ou Motherwell, qui reconnaissent l'inspiration du catalan dans leurs peintures. Mais plus surprenant, Miro, peintre reconnu et célébré, va à la rencontre de ces jeunes peintres et s'inspire à son tour de leurs techniques (comme le dripping) pour enrichir sa propre palette. Ainsi Miro, à près de 70 ans, continu de chercher à renforcer son expression.
Dans les années 60, il collabore avec Aimé Maeght et aide le mécène français à concrétiser son rêve, une Fondation à Saint-Paul de Vence, rendant hommage à l'art moderne (Miro, Léger, Giacometti, mais aussi Chagall et Braque y sont représentés). La fin de sa vie est marquée par la construction de sculptures monumentales, qui trouvent leur place un peu partout dans le monde (de Paris à Chicago, en passant évidemment par l'Espagne), souvent avec le concours d'Artigas fils.
Il s'éteint à Palma le jour de Noël 1983 et est enterré au cimetière Montjuic à Barcelone.
(c) Natacha PELLETIER pour PASSION ESTAMPES
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