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Bram VAN VELDE naît près de Leyde (aux Pays-Bas) en 1895. Second d'une fraterie de quatre enfants, le jeune Bram entre à l'âge de 12 ans dans une firme de peinture et de décoration, devant subvenir aux besoins de sa famille qui connait la misère depuis le départ du père.
Remarqué et soutenu financièrement par les Kramers (patrons de la firme pour laquelle il travaille), il part, en 1922, en Allemagne où il découvre le travail d'une nouvelle génération de peintres, lui qui jusqu'alors ne connait que la peinture des siècles passés, celle qu'il a découvert dans les musées. Il s'ouvre alors à la modernité.
En 1924, il s'installe en France et après avoir exposé une première fois à Berlin, il est admis (avec Geer, son frère, également peintre) au Salon des Indépendants. En 1928, il épouse Lilly, une artiste-peintre allemande et part s'installer en Espagne. C'est la Guerre Civile et la mort de Lilly qui le ramène en France. Hébergé par Geer, il vit dans un grand dénument.
Il fait alors la connaissance de celle qui sera sa nouvelle compagne, Marthe, et peint, en 1939, la première des trois grandes gouaches qui fondent son langage pictural.
Les années d'Occupation le voient peu travailler, il est tout simplement dans l'incapacité de créer dans un tel climat.
En 1947, il signe un contrat de cinq ans avec la Galerie Maeght, mais devant les divers échecs commerciaux que rencontrent ses expositions, le célèbre galeriste rompt le contrat qui le lie au peintre, tout en conservant son stock d'oeuvres.
De nouveau Van Velde entre dans une période financière difficile. Et malgré la première exposition de la Kunsthalle de Berne, la fin des années 50 est encore marquée par la tragédie pour Van Velde puisque Marthe meurt, renversée par une voiture dans Paris.
Entre Paris, où il loge chez Jacques Putnam, son mentor et ami (qui rédigera les catalogues raisonnés qui sont consacrés à l'artiste) et Genève où il a rencontré la troisième femme de sa vie, Madeleine, Van Velde commence à voir son talent et son modernisme reconnu. Fait Chevalier des Arts et Lettre, il entame au début des années 60 sa production de lithographies (technique qui lui permet une grande liberté d'expression et dans laquelle il excelle très rapidement à transcrire aussi bien son amour du mouvement que des aplats de couleur).
Dans les années 70, outre sa rupture d'avec Madeleine et son installation définitive dans le sud de la France, Van Velde redevient l'un des artistes de la Galerie Maeght, tandis que le Musée d'art de Genève acquiert 6 de ses toiles.
Il s'éteint à Grimaud, le 28 décembre 1981.
Ainsi Bram Van Velde (son vrai prénom était Abraham, c'est pour cela qu'il signait d'un A, d'un petit v et d'un grand V ses oeuvres) dont la vie fut marquée par une fatalité quasi permanente, n'eut que très tardivement le bonheur de voir son travail reconnu. Alors que dans les mêmes années, les américains Rothko, Pollock, Francis ou Motherwell, dans des styles comparables au sien, connurent gloire et reconnaissance, lui le Hollandais, loin de l'agitation des pro Action Painting contre les pro Colorfield Paintings, seul à cheminer sur cette voie en Europe n'eut pas la récompense du grand public dans les années où il parcourait la maturité expressive de son art...
(c) Natacha PELLETIER pour PASSION ESTAMPES
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