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REF : BILAL-PIG-32
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200,00 €
Estampe pigmentaire signée et numérotée (150 exemplaires + EA (Epreuve d'Artiste)), réalisée sur un beau et luxueux papier vélin épais.
Dimensions de l'affiche : 40 x 50 cm
Cette affiche est disponible également en version encadrée.
L'encadrement de la version encadrée est en bois noir mat, profile plat et de largeur 2,5 cm.
Fabrication française.
Complément d'informations culturelles et artistiques sur le dessinateur
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Partie de Chasse, La Trilogie Nikopol, La Tétralogie du Monstre
Dessinateur BD visionnaire, marqué par une inspiration fabuliste et futuriste.
Jean-Claude Mézières et son héros "Valérian", comme tous ceux de sa génération, qui ont flashé sur le formidable renouvellement de la BD française à travers la première série de science-fiction.
Pierre Christin, évidemment ! Le scénariste qui a accompagné ses premières heures de gloire.
Enki Bilal a fait entrer la BD dans les salles de vente aux enchères, amenant les amateurs d'Art vers le neuvième Art, ce que même Hergé n'était pas parvenu à faire.
Enki Bilal n'est pas seulement dessinateur, il est également réalisateur. Si vous ne devez voir qu'un de ses films, optez pour "Immortel Ad Vitam", à la fois le plus abouti et le plus en lien avec ses BD !
Enki Bilal naît en octobre 1951, à Belgrade, dans un pays qui se relève à peine des horreurs nazies et s'enfonce déjà dans les délires d'un intransigeant Maréchal n'obéissant qu'à lui-même. Le père de Bilal a d'ailleurs été plusieurs années durant le tailleur attitré de Tito. Mais la famille ne rêve que de quitter ce pays qui se ferme jour après jour. En attendant, le jeune Enes (son vrai prénom, Enki n'en est que le diminutif) fait l'acteur dans un film sur les péripéties de deux bandes de gamins.
En 1960, enfin, c'est l'arrivée à Paris pour toute la famille et la découverte d'une nouvelle vie et d'une nouvelle langue, que le jeune Enki ne tarde pas à parfaitement maîtriser, trustant les premières places des cours de français. Pourtant sa passion est ailleurs, déjà, dans les dessins qu'il réalise quotidiennement dès l'entrée de l'adolescence.
En 1971 il commence à travailler pour Pilote, il a 20 ans. Après un bref passage aux Beaux-Arts, il publie Le Bol maudit, toujours dans Pilote. C'est dans les locaux de la revue qu'il fait la connaissance de Pierre Christin, créateur de Valérian avec Mezières. De cette rencontre naîtront bon nombre d'albums devenus légendaires, dont le premier La croisières des oubliés, en 1975 et Les phalanges de l'Ordre Noir en 1979 qui rencontre un énorme succès, remporte le Prix RTL de l'Album de bd pour adultes et qui est la première bd à entrer au palmarès de la revue Lire (dirigée par Bernard Pivot).
A partir de 1980, Bilal commence la publication de la trilogie Nikopol (La foire aux immortels, La femme piège, Froid Equateur) dont il est à la fois le dessinateur et le scénariste, continue malgré tout ses collaborations avec d'autres scénaristes et dessine l'affiche de Mon oncle d'Amérique de Resnais, consacré au travail du Professeur Laborit sur la théorie du cerveau triunique.
1983 est marqué par la sortie de Partie de Chasse, toujours avec Christin, qui 6 ans avant la chute du Mur de Berlin, préfigure parfaitement la déliquescence du système communiste et sa mort prochaine. Le talent de Bilal s'y exprime de manière extraordinaire, cet album étant la rencontre parfaite de son style de toujours et d'une histoire en parfaite adéquation avec celui-ci. Non seulement toutes les obsessions de Bilal sont là réunies, mais ses choix purement artistiques sont renforcés dans cet album par le propos scénaristique. Ainsi si depuis le début de sa carrière Bilal utilise essentiellement la couleur comme vecteur émotionnel et non seulement comme outil permettant de coller à la réalité chromatique de son propos, Partie de Chasse met cela en exergue de manière encore plus évidente et mène Bilal au premier sommet de sa carrière.
En 1987, Bilal remporte le Premier Prix du désormais fameux Festival d'Angoulême avant d'enchaîner les expositions, notamment au Palais de Tokyo. Il réussi alors l'exploit, dans un pays où l'on aime à classer les gens, de s'extraire de la case bande dessinée pour intégrer un cercle plus grand, celui des artistes. Et il est le premier dessinateur de bd à y parvenir. La fin des années 80 marque d'ailleurs son passage au cinéma avec la réalisation de Bunker Palace Hotel, tandis que dans le même temps Les Humanoïdes Associés rééditent l'ensemble de ses oeuvres.
Il continue d'explorer de nouveaux horizons en réalisant décors et costumes pour Roméo et Juliette d'après Prokoviev, mis en ballet par Angelin Prejocaj.
En 1993, il achève la trilogie Nikopol avec "Froid Equateur " qui se voit sacré par Lire meilleur ouvrage de l'année toutes catégories confondues. L'année suivante c'est Bleu sang qui marque les esprits avec l'impossible histoire d'amour de Jill et Nikopol, le couple emblématique de Bilal. L'importante utilisation de la gouache pour cet album marque un tournant dans le travail du dessinateur.
Un timbre ayant pour thème l'intégration et la Tétralogie du Monstre (Le sommeil du monstre, 32 Décembre, Rendez-vous à Paris, Quatre ?) occupent les années 2000, tout comme la sortie d'Immortel Ad Vitam, son troisième film qui, entre images de synthèse et cinéma classique trouve une place toute à la fois improbable et très marquante dans le cinéma actuel. L'univers de Bilal y est formidablement rendu tout comme la lancinante récurrence de la mutation (thème cher à l'auteur).
En 2009, Bilal nous offre Animal'z, un album futuriste où la Terre a décidé de prendre sa revanche sur ses habitants qui la maltraite depuis trop longtemps et où quelques personnes partent en quête d'un Eldorado où la reconstruction d'un système plus équilibré aurait déjà commencé...
Toujours en avance sur l'histoire, Bilal nous offre, une fois de plus, une vision d'un avenir pas si éloigné. Revenant au fusain et à la simplicité de quelques couleurs, il trouve, une nouvelle fois le trait juste pour un ton qui l'est tout autant.
En Mai 2011, poursuivant dans la veine du précédent album, il nous offre "Julia & Roem". Dans un monde post apocalyptique, où l'organisation humaine se remet doucement en place, Bilal nous entraîne dans le sillage d'un ex-aumônier militaire, qui au volant d'une Ferrari électrique, parcourt le désert qu'est devenu la Mer Baltique. La mise en abîme de l'oeuvre de Shakespeare (les personnages ne sont pas dupes du chemin qu'ils suivent), le dépouillement de paysages bruns (couleur de ces déserts qui ont recouvert la planète), l'obsession du regard, les gros plans des visages qui soudain font disparaître de ce nouvel opus tout ce qui n'est pas l'humain... Bilal poursuit ce retour entamé avec Animal'Z vers un dessin simplifié et une narration fractionnée.
En 2013, l'auteur de BD franchit une nouvelle étape qui le mène d'une part à exposer au Louvre, avec une série de dessins réalisés sur des photos faites par Bilal au coeur du Louvre. Il accompagne ces visuels d'histoires, tour à tour, touchantes, désopilantes et pleines de folie, où il rend tout à la fois hommage aux grands artistes du temps passé, mais aussi aux petites histoires anonymes de l'art.
D'autre part, pour une vente aux enchères exceptionnelle, il réalise des peintures (la série Oxymore) qui ne sont, pour la première fois, liées à aucune bande dessinée. Bilal, le bédéiste s'est affranchi de l'album et a ouvert une nouvelle voie, couronnée de succès.
Une nouvelle exposition, Mécanhumanimal, au musée des Arts et Métiers, jusqu'en janvier 2014, offre à l'artiste l'opportunité d'explorer une voie qui lui est chère, le mélange entre organique et mécanique. La mutation, depuis longtemps au coeur de l'oeuvre de Bilal, trouve au travers de certaines oeuvres exposées, une mise en lumière exceptionnelle. Fidèle à ses bleus, il met en exergue la création humaine et revisite le génie de l'homme créateur de machines, avant que le piège de la mécanisation à outrance ne vienne troubler l'évolution humaine elle-même.
En 2014, à l'occasion de la sortie de La Couleur de l'Air, le dernier opus appartenant à la série entamée avec Animal'z, Bilal expose à l'Hôtel des Arts de Toulon. Entre gouaches des premières années, calques de la période Bleu Sang et travail dépouillé sur les derniers albums, c'est une étonnante mise en perspective de l'oeuvre de l'artiste qui est proposée aux amateurs varois, qui se pressent nombreux pour découvrir le travail hors du commun de ce visionnaire !
© Natacha PELLETIER pour PASSION ESTAMPES
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